Robuste, polyvalent, fiable : c’est en ces mots que Samuel Audrain, capitaine sur la goélette Tara, parle du semi-rigide fourni par Zeppelin pour servir d’annexe lors de l’expédition Tara Pacific. « C’est exactement ce qu’il nous fallait », a-t-il déclaré au retour de la mission, à Lorient en octobre dernier. Une mission scientifique qui a démarré en mai 2016 et qui a duré 29 mois, soit près de deux ans et demi dans l’océan Pacifique.
Une annexe au voilier pour aborder les récifs coralliens
A l’origine de Tara Pacific : la Fondation Tara Expéditions, engagée dans la protection de l’environnement depuis près de quinze ans. La fondation soutient la recherche, notamment des expéditions scientifiques sur sa mythique goélette. Ainsi, avec Tara Pacific, elle a mobilisé une mission d’étude du corail. Objectif : mieux comprendre les mécanismes d’adaptation des coraux face aux changements climatiques et écologiques.
« En effet, sachant que 50 % de l’oxygène que nous respirons proviennent des océans, on ne peut que s’inquiéter des impacts produits, là comme ailleurs sur la planète, par le réchauffement climatique, la pollution, l’urbanisation, la pêche intensive, etc., » constate Samuel Audrain.
40 % des récifs coralliens de la planète se trouvant dans le Pacifique, l’expédition a été concentrée sur cette partie du globe. Un terrain d’exploration équivalent à, tout de même, 100 000 km, soit deux fois et demi le tour du monde…
Une configuration spécifique pour les plongeurs
La notoriété de Zeppelin a été pour beaucoup dans le choix du bateau. Tout d’abord, la marque est depuis longtemps validée pour des usages professionnels tels que militaire, sauvetage, transport de passagers…
Parmi les critères en sa faveur, la qualité de conception et de fabrication qui font des bateaux résistants et confortables, mais surtout la sécurité en mer et la configuration sur mesure.
Configurés insubmersibles selon une homologation qui permet de naviguer en haute mer sans l’obligation d’embarquer un radeau de survie, ils sont particulièrement adaptés pour des conditions de navigations difficiles ou imprévisibles. Bon point pour une expédition de longue durée, non ?
« S’agissant d’une annexe, Zeppelin nous a orientés vers un 16R, un bateau léger, particulièrement recommandé pour les plongeurs en sauvetage ou opérations militaires, se souvient Samuel Audrain. Et effectivement, il s’est révélé parfait, facile à mettre à l’eau et à remonter, un petit bateau de 5 mètres facile aussi à stocker sur la goélette,… c’était la taille idéale. »
Petit costaud, le Zeppelin 16R
« Pour la configuration du bateau, le choix des équipements, là aussi François Penlaë, directeur du site, nous a aidés à bien identifier nos besoins, en l’occurrence un bateau fiable d’utilisation compte tenu de la durée de l’expédition, stable pour le transport des équipes et du matériel et simple parce que manoeuvré par des personnes différentes tout au long de la mission. » En effet, sur les 29 mois, plusieurs équipes se sont succédées.
« Nous avions jusqu’à 6 personnes à bord du Zeppelin. Au total, près de 2800 plongées ont été réalisées, ce qui correspond à près de 500 sorties. Tout s’est bien déroulé. Sur les deux ans et demi et autant de manœuvres de mises à l’eau, nous n’avons eu qu’un accroc au flotteur. Mais François m’avait montré comme réparer, au cas où ! »
Voilà donc comment « Petit Tara », comme on l’appelle affectueusement à l’usine, a contribué à une étude unique à ce jour à l’échelle d’un océan… Cet hiver, il s’est refait une santé au Lude : flotteurs, bandes d’étraves… Tout a été passé en revue pour une prochaine expédition. C’est qu’il a pris le goût du large, notre petit Tara !
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Image de une : avant une plongée © Vincent Hilaire / Fondation Tara Expéditions